Pénurie de carburant : une situation à surveiller

En raison de la volonté du gouvernement français de modifier les dispositions légales en vigueur sur la retraite, les travailleurs sont mécontents. Pour montrer leur désaccord, la plupart des secteurs d’activités en France sont en grève depuis quelques semaines. Cet arrêt volontaire d’activité touche aussi le secteur d’approvisionnement en carburant et entraîne peu à peu des problèmes dans les stations-services. Un risque de pénurie généralisée de carburants est-il envisageable ? Voici une analyse de la situation !

Une pénurie de carburant déjà visible

A l’heure actuelle, la situation n’est pas encore alarmante. Certaines stations-services peuvent encore approvisionner leurs clients. Cependant, le secrétaire général de la Fédération nationale des Industries chimiques informe le public que ce problème peut encore s’aggraver vers une pénurie de carburant.

En effet, ce haut responsable n’a jamais constaté une aussi grande détermination chez les salariés du pétrole. Depuis le week-end du 18 mars, certaines raffineries ont dû suspendre leurs expéditions à cause de la grève des travailleurs. Cette situation a été remarquée dans la raffinerie Total Energie de Feyzin, d’Exxon MobildePort-Jérôme-Gravenchon et d’autres sites de Total Energies.

Il est à noter qu’on peut déjà sonner l’alarme pour pénurie du carburant en France. Effectivement, une enquête a été menée le 20 mars 2023 dans ce sens. Cela a permis de déterminer que 422 stations d’essence d’autoroute sont en rupture de stock et 582 stations risquent bientôt de plus avoir de carburant.

Par conséquent, plus de 1 000 stations-services sur les 11 039 présentes en France sont touchées par cette pénurie. Par ailleurs, ce sont les secteurs comme la région parisienne, les Bouches-du-Rhône et le grand ouest autour de Nantes qui rencontrent le plus ce problème.

Une situation désastreuse dépendante des grévistes

Toutes les stations de service dans les départements français ne rencontrent pas le même problème. Il a été constaté que seules 9% d’entre elles font face à cette difficulté d’approvisionnement. Ce nombre est encore bas, voilà pourquoi les spécialistes n’utilisent pas encore le terme de “pénurie de carburant” dans le pays.

En effet, pour ces experts, ces sites connaissent uniquement un manquement ne leur permettant pas de satisfaire les demandes. Ce n’est pas le cas d’une situation antérieure similaire en octobre 2022. A cette époque, 40% des stations n’ont pas pu ravitailler les automobilistes à cause de la grève.

Pour le moment, c’est surtout l’ouest de l’Hexagone qui fait face à un problème de produits combustibles. Des stations dans le département de l’Indre-et-Loire, de la Sarthe et du Calvados ont du mal à répondre aux besoins de leurs clients. Comme la position des grévistes évolue en permanence, la situation suit de même alors.

Ainsi, il est assez difficile de déterminer les stations de service qui risquent de se trouver en forte difficulté. Le 9 mars dernier, par exemple, la raffinerie continuait de produire du carburant, mais aucun produit n’est envoyé dans les stations. Il convient dans ce cas de consulter régulièrement des sites officiels pour rester informé.

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