La résilience et la créativité des traiteurs

Crise sanitaire oblige, les traiteurs ont dû plus que jamais faire preuve d’inventivité afin de faire perdurer leur activité. Les diverses mesures sanitaires ont en effet mis la profession à rude épreuve : confinement, distanciation sociale, jauge… Pour autant, comme le souligne Théobald de Bentzmann , des solutions existent et permettent au traiteur de poursuivre leur activité malgré ce contexte pour le moins complexe. On peut à ce titre évoquer la mutation opérée par Code Cuisine.

La mutation d’une activité de traiteur pour faire face aux nouveaux enjeux

Code Cuisine est un traiteur tout ce qu’il y a de plus classique : mariage, congrès, concerts… L’activité était celle que l’on connaît pour un traiteur. Pourtant, l’entreprise a été touchée de plein fouet par la pandémie mondiale de Covid-19, l’obligeant à trouver de nouvelles solutions afin de continuer à exercer. En effet, lors du premier confinement en mars 2020, Code Cuisine était en pleine croissance mais a dû stopper son activité. Un coup dur pour l’entreprise de 30 salariés qui venait tout juste d’agrandir ses installations…

Conscient des enjeux, le fondateur, Nicolas Rivoallan, a décidé de proposer les services de traiteur sous un autre format : la livraison de plats frais. L’opération a nécessité de profondes transformations, notamment au niveau de l’adaptation des salariés mais aussi en matière d’endettement.

Le projet a en effet engagé un groupe de travail de plusieurs collaborateurs afin de déterminer les bases ainsi que des fiches de recettes en ligne et la mise en œuvre d’une nouvelle logistique. Nicolas Rivoallan explique qu’ « une fois les bases posées, tout le monde y a été de son idée pour améliorer le processus ». Un accord a ensuite été conclu avec un spécialiste du transport frigorifique, Chronofresh du groupe La Poste.

Une activité qui répond au nouveau métier de traiteur

Le nouveau service de livraison de traiteur a pu être finalement lancé en septembre 2020, sous le nom de « Léon & Marcel ».

Pour parvenir à lancer ce projet indispensable à la survie de l’entreprise, Code Cuisine a dû réaliser un prêt bancaire sur sept ans afin de financer les 500 000 euros nécessaires à ce profond changement. L’entreprise a en outre bénéficié d’un prêt garanti par l’Etat d’un montant de 80 000 euros. Le fondateur a par ailleurs été tenu de placer ses collaborateurs en activité partielle, selon un roulement. Environ 60 % des salariés sont encore aujourd’hui au chômage partiel.

Toutefois, l’activité a pu reprendre et l’entreprise effectue en moyenne 150 livraisons par semaine, et ce, dans toute la France. Avec un panier moyen de 75 euros par commande, l’objectif est désormais de doubler les commandes afin d’atteindre 2 millions de chiffre d’affaires, qui était de 1,4 million en 2020. La reprise des événements devrait jouer en faveur de cet objectif, comme le rappelle Nicolas Rivoallan : « On espère faire quelques mariages entre juillet et septembre ».

Pour lui, il apparaît très clairement que l’entreprise va devoir continuer à conjuguer ses services de traiteur traditionnel à la livraison de repas.

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