Pronateur : qu’est-ce que cela implique ?

D’après les spécialistes, il existe 3 types de foulée en général : la pronation, la foulée universelle ou neutre et la supination. Il est facile d’identifier ces catégories en observant l’usure de ses chaussures.

Le pronateur, pour sa part, se caractérise par un affaissement du pied vers l’intérieur. Le coureur présentant cette prédisposition doit ainsi adapter son équipement pour son activité.

De quoi s’agit-il au juste ? Que faut-il connaître dans cette situation ? Voici quelques précisions sur cette notion !

Pronateur : quelles sont ses spécificités notables ?

Qu’est-ce qu’être pronateur ?

La détermination du type de foulée repose plus précisément sur l’observation par l’arrière de l’alignement entre les trois parties suivantes : le pied, la cheville et le mollet. Cela est dû essentiellement à la forme de la voûte plantaire. Cela peut être engendré par un développement musculaire du pied ou par la biomécanique d’un individu.

 

Ainsi, un pronateur est donc une personne qui possède une voûte plantaire généralement surbaissée ou des pieds plats. Son pied a une tendance naturelle à s’enrouler vers l’intérieur pendant sa phase de contact avec le sol. Selon les statistiques, près de 40% de la population présente une foulée pronatrice.

Par ailleurs, si le pied de l’individu s’incline vers l’extérieur, celui-ci est donc supinateur. Cette catégorie est assez rare puisque seul 10% des êtres humains possèdent une telle prédisposition. Ce n’est pas le cas de la majorité de la population qui, en revanche, présente une foulée universelle.

Quels sont les autres signes révélateurs de la pronation ?

Habituellement, il est possible d’observer l’usure des chaussures pour savoir son type de foulée. Si la semelle est prononcée sur l’intérieur et sous le gros orteil, son propriétaire est  sûrement un pronateur. La supination se présente quand l’extérieure de la chaussure est plus marquée. Une usure uniforme, quant à elle, démontre une foulée parfaitement neutre.

 

Cependant, des études ont démontré que l’usure d’une paire de chaussures de running n’est pas la même selon le pied (gauche ou droit). En effet, tout dépend des virages et des lignes droites durant la course. Il convient dans ce cas d’effectuer une vidéo de vue de ses pas de course pour déterminer avec précision son type de foulée.

Aujourd’hui, il existe plusieurs magasins spécialisés en chaussures de sport qui proposent un test sur tapis pour vérifier ce critère. Il faut néanmoins une fois de plus se méfier de cette solution. Les contraintes biomécaniques soumises sur ce type de dispositif sont différentes de celles observées sur piste ou en conditions réelles. De plus, la foulée d’un coureur peut changer avec le temps.

Quel type de chaussures choisir selon sa foulée ?

Différents modèles pour chaque catégorie de pieds

Il est très important pour un coureur professionnel de bien choisir ses chaussures. Durant son activité, la phase de propulsion, c’est-à-dire, lors du contact du pied avec le sol, nécessite une absorption d’énormes chocs. Ce phénomène se produit normalement au niveau de la voûte plantaire pouvant supporter jusqu’à trois fois le poids du corps.

 

Ainsi, une personne avec une pronation prononcée ou une pronation insuffisante peut donc être victime de blessures durant une course à pied. Cela s’explique notamment par une anomalie au niveau de ce processus d’absorption de chocs. Selon les statistiques, ce problème concerne en moyenne près de 60% des coureurs.

 

Pour limiter les accidents, les fabricants de chaussures ont développé des paires adaptées à chaque type de voûte plantaire. Pour le cas des pronateurs, par exemple, ils ont installé une cale située sous la voûte sur leurs équipements. Ce système s’accompagne d’un bord interne incurvé et d’une semelle intermédiaire plus dense pour une meilleure foulée.

Faire appel à des professionnels pour le choix de ses chaussures

Pour trouver chaussure à son pied, le sur-mesure semble toujours être la solution la plus idéale. Pour ce faire, il convient de faire appel à un podologue du sport. Ce dernier est l’un des spécialistes les mieux placés pour entreprendre une correction spécifique pour chaque patient. Il peut également conseiller sur les mesures à prendre pour choisir ses chaussures.

 

En général, il est important pour un pronateur d’avoir des semelles orthopédiques dédiées. Celles-ci sont dotées de renforts spéciaux correspondant à chaque type de pied. Ces équipements peuvent remplacer la semelle intérieure de ses chaussures pour améliorer la foulée. Ils peuvent aussi servir de correcteur dans certaines circonstances.

Pour information, la semelle extérieure garantit l’adhérence, tandis que la semelle intermédiaire assure l’amortissement. Il est donc possible de jouer sur ces deux parties de la chaussure pour avoir une meilleure foulée. Les professionnels de santé et les spécialistes en magasin peuvent d’ailleurs conseiller à ce sujet.

Comment corriger une foulée pronatrice ?

Un entraînement dédié à renforcer ses muscles

Il est parfaitement possible de réaliser des exercices physiques pour soigner une foulée pronatrice. Cependant, les traitements dits classiques ne sont généralement pas probants sur ce type de cas de figure. C’est le cas des solutions comme la prise d’anti-inflammatoires, une rééducation spécifique ou le repos.

 

Pour y remédier, il vaut mieux s’orienter rapidement vers des soutiens actifs plus efficaces. L’entraînement à la course est à prioriser dans cette perspective. Celui-ci doit uniquement se concentrer avant tout sur le volet technique. L’objectif étant de pouvoir courir en tout confort pour obtenir des performances optimales.

 

Le passage par un kinésithérapeute du sport est aussi indispensable. Ce spécialiste prescrit entre autres des exercices de gainage du pied et de la jambe pour gagner en force musculaire. Augmenter la tonicité plantaire en est une des priorités. Le rééquilibrage du poids et l’alignement articulaire font également partie du lot.

Des exercices pratiques pour une foulée parfaite

En compléments à ses alternatives, il est aussi possible de suivre un entraînement régulier de running tonique en extérieur ou en salle de sport. Il ne faut pas oublier que le muscle peut être renforcé, au détriment des ligaments, des cartilages, des tendons et à moindre mesure des os.

 

Dans cette approche, il faut évidemment modérer ses activités. Il est conseillé de se limiter à 3 séances par semaine pour éviter de s’exposer à des blessures. Il faut privilégier la combinaison des disciplines dans le but de limiter les traumatismes ciblés. La patience est donc de mise dans ces exercices.

Autre solution, il est également envisageable de faire appel à un coach spécialisé dans ce domaine pour suivre un entraînement sur-mesure. En plus du problème de foulée, celui-ci peut aussi aider à prendre soin de tout son corps à l’aide d’un programme d’entraînement spécifique par exemple.

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