La chimère en mythologie grecque : un monstre mythique tricéphale !
La chimère en mythologie grecque désigne une créature fantastique et monstrueuse à la fois, dont l’apparence se compose de plusieurs animaux. A titre informatif, dans une autre version du même mythe, la chimère est surnommée Chimarros. Dans cet article, nous allons donc nous intéresser aux caractéristiques, significations et représentations de la chimère en mythologie, afin que vous puissiez en apprendre plus sur ce monstre mythique.
Chimère en mythologie grecque : de quoi s’agit-il ?
Comme susmentionné, la chimère est un monstre (femelle) maléfique et cruel à la fois. Il s’agit d’une créature hybride dont l’apparence est un assemblage qui se compose de la tête d’un lion, d’un corps d’une chèvre, et de la queue d’un serpent. Ce qui caractérisait cette bête, c’est son pouvoir extraordinaire qui lui permettait de cracher du feu qui sortait plus précisément par les narines. Le pouvoir de la chimère issue de la mythologie grecque ne s’arrêtait pas là, puisqu’elle pouvait dévorer les hommes, et tout détruire. La création en question était également considérée comme malveillante, et pouvait entraîner des morsures mortelles infligées par le serpent qui lui servait de queue.
L’histoire de la chimère en mythologie grecque
En mythologie, la chimère a vu le jour suite à une union entre deux créatures extrêmement malfaisantes : Typhon qui est un dieu immortel et Echidna, mère de tous les monstres qui existent en mythologie grecque. La chimère est aussi la sœur de Cerbère, de l’Hydre de Lerne, de Sphinx, des harpies, et du Lion de Nemée. Certains textes rapportent que la chimère a été élevée par Amisodarès qui est le roi de Carie, une région d’Asie mineure voisine enclavée entre la Lycie, la Pisidie et la Lydie.
Où vivait la chimère ?
C’est une question fréquemment posée et la réponse est incertaine. Certains historiens affirment qu’elle vivait à Patéra, ville du Roi Amisodarès. Tandis que d’autres pensent qu’elle se situait en Lycie, puisque le roi de cette région souhaitait s’en débarrasser. Et finalement, peu importe où elle se trouvait, la chimère provoque des dégâts stupéfiants.
Voici donc, pour ceux et celles qui sont curieux de la connaître, l’histoire de la chimère en mythologie grecque. La chimère était considérée comme une créature dangereuse qui effrayait la population. Par conséquent, le roi de Lycie qui s’appelait Lobatès prit la décision de la tuer. Pour y arriver , il fit appel à Bellérophon, roi de Corinthe et véritable héros de la mythologie grecque. Non sans mal, la créature fut tuée par Bellérophon avec l’aide précieuse de son cheval ailé surnommé Pégase. La légende dit que l’héros pria Athena pour vaincre la chimère, et qu’elle l’aida à dompter Pégase (cheval mythique possédant deux ailes et qui est la seule bête qui soit plus rapide que la chimère) pour accomplir la tâche. Deux versions de la mort de la chimère existent. La première rapporte que Bellerophon a transpercé la créature grâce à des flèches plombées qui pouvaient la brûler, et l’achever. La deuxième version dit que Chimère est morte parce qu’elle a été étouffée par des lances de plomb que Bellerophon lui donnait. Malgré sa résistance acharnée, le plomb fondait en entrant à l’intérieur du monstre, causant sa mort. Le point commun entre les deux versions, c’est que la bête a été brûlée à mort.
L’interprétation de l’histoire de la chimère
La chimère est décrite comme une hideuse femelle tricéphale. Les différentes parties de son corps constitué de 3 animaux sont bel et bien porteuses de symboles. En effet, le lion représente la force et la puissance, mais aussi la monstruosité. La partie chèvre peut s’interpréter comme le signe d’une mère affectueuse, et le côté serpent désigne la malignité, ainsi que la force. Nous pouvons citer une deuxième interprétation que nous retrouvons souvent dans les contes classiques. Plus exactement, c’est la victoire du héros et la mort du monstre à la fin du récit.
Autres citations de la chimère :
Après avoir été citée pour les premières fois en grec ancien dans l’Iliade d’Homère et La Théogonie d’Hésiode, la chimère est entrée dans l’imaginaire collectif du Moyen Âge, alimentant de nombreuses légendes. Personnification de la création d’animaux hybrides, elle fait référence à une créature composée de plusieurs animaux différents. A la même époque, il était fréquent de représenter la chimère dans de nombreuses œuvres artistiques : sculptures en pierre et illustrations. La chimère a également été employée en peinture et en décorations dans certaines églises et cathédrales (sous forme de gargouilles, par exemple).
Dans la langue française, outre le fait de représenter ce mythique animal hybride et fantastique, une chimère s’emploie également à propos d’une idée ou d’un projet utopique, sans rapport avec la réalité. Cette définition d’une chimère a été déclinée en adjectif : “chimérique” qui se dit de quelque chose sans rapport avec la réalité, d’impossible, illusoire, fantaisiste, fou, irréel ou irréalisable.
Dans la littérature française, la chimère a été citée en poésie dans le poème de Charles Baudelaire “Chacun sa chimère”, et le recueil ésotérique de Gérard de Nerval “Les chimères” tandis que d’autres auteurs connus comme Victor Hugo ou Jean Jacques Rousseau reprenaient le terme dans certaines de leurs œuvres.