Stop motion, une technique d’animation toujours d’actualité

Né il y a plus d’un siècle, à l’aube du cinéma, la technique du stop motion connaît actuellement une seconde naissance grâce aux technologies modernes : des appareils photo numériques APRN aux applications pour smartphone. Tour d’horizon de cette technique avec Patrick Bezier.

Une technique d’animation née il y a plus d’un siècle

Depuis l’époque où le cinéma en était encore à ses balbutiements, les réalisateurs ont compris qu’ils avaient la possibilité de créer des illusions étonnantes simplement en éteignant et en allumant leurs caméras.

L’idée était de filmer une séquence d’images, dans chacune d’elles, un objet 2D ou 3D avec du papier découpé, une marionnette ou une sculpture en argile. Ces formes étaient à chaque fois légèrement déplacées de leur position précédente. Lorsque les images sont montrées en succession rapide, l’œil du spectateur perçoit l’objet en mouvement.

Stop motion : comment ça marche ?

Comme nous venons de l’expliquer, les principes de base du fonctionnement de la technique du stop motion sont extrêmement faciles à comprendre.

Généralement, vous avez besoin de douze images pour réaliser une seconde d’animation en stop motion et, pour modifier la vitesse d’un objet, vous devez tout simplement augmenter ou diminuer la vitesse du passage d’une image à l’autre. Si vous utilisez des marionnettes, cependant, la méthode devient plus complexe, car il y a plus de pièces mobiles à gérer.

Cela signifie que vous avez besoin d’une marionnette flexible, mais en même temps d’une structure solide à l’intérieur afin qu’elle puisse tenir en position même pendant de longues heures. Afin de les garder dans le décor, les marionnettes sont soutenues par des fixations qui seront effacées plus tard par des logiciels de traitement d’image.

L’histoire de la technique d’animation stop motion

A la fin du XIXe siècle, les pionniers de cette technique étaient déjà capables d’obtenir d’excellents résultats. Le tout premier court métrage d’animation stop motion remonte à 1898 avec le film muet américain « The Humpty Humpty Circus » de J. Stuart Blackton et Albert E. Smith. Plus tard, ce fut le russe Wladyslaw Starewicz qui produisit des dizaines de longs métrages comme de Lucanus Cervus et The Tale of the Fox.

Mais probablement l’un des animateurs les plus célèbres de l’époque était le légendaire Willis O’Brien, qui a réalisé plusieurs animations pour des superproductions hollywoodiennes comme le fameux « King Kong » et Le Monde perdu : Jurassic Park.

De nos jours, malgré les progrès que connaissent les technologies d’animation, les professionnels de cinéma n’ont pas cessé de produire des films en stop motion, à titre d’exemple, des films à succès tels que L’Étrange Noël de monsieur Jack, Poulets en fuite (Chicken Run) et James et la pêche géante.

Il existe également des séries télévisées comme  la célèbre Pingu, entièrement réalisées avec cette technique, et des studios de production tels que l’américain Laika, qui se sont entièrement spécialisés dans l’animation en stop motion, pour créer des publicités et des longs métrages.

Aujourd’hui, les dernières technologies des appareils photo numériques APRN ou logiciels tels que Dragonframe, qui permettent de traiter les images sur ordinateur et de lire les animations instantanément, ont bien sûr considérablement simplifié le travail des animateurs en stop motion.

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