Les légumes de Kôriyama : ou quand une catastrophe naturelle favorise le développement agricole

Kôriyama est une ville très calme de l’archipel japonais. Faisant partie de la préfecture de Fukushima, elle est connue pour son sol argileux et très riche en minéraux. Ces dernières années, la commune s’est distinguée pour autre chose que sa richesse naturelle. En effet, celle-ci produit la plus grande quantité de riz de sa préfecture. De même, ses légumes sont d’une si bonne qualité nutritive qu’un label a été créé en leur nom, intitulé « légumes de Kôriyama ». Plus de détails à ce propos vous sont communiqués dans cet article.

La création d’un label « légumes de Kôriyama »

Les légumes de Kôriyama sont réputés pour être d’une saveur exceptionnelle. Leur valeur nutritive est également très importante ! Des spécialistes japonais expliquent cela par le fait que le climat de cette commune connaît un écart de température notable entre le jour et la nuit. Conscients de ce potentiel, un groupe d’exploitants agricoles a commencé la sélection d’une variété de légumes adaptés au sol et au climat de Kôriyama. Le but étant de créer un label de qualité qu’ils ont baptisé « légumes de Kôriyama ». Un label dont ils ont fait la promotion auprès des consommateurs japonais, lors de manifestations locales ou même sur les marchés de Tokyo.

Le problème principal qui fut rencontré est celui des coûts élevés qu’impliquent les méthodes de cultures des légumes correspondant au label « légumes de Kôriyama ». Ces coûts ont poussé d’ailleurs les agriculteurs de la région à chercher eux-mêmes des restaurants ou ouvrir des espaces de vente afin d’écouler leurs légumes, qui sont pourtant d’une excellente qualité. L’autre problématique qui a soulevé un débat houleux concernant les légumes de la ville de Kôriyama est la présence de cette ville dans la zone de Fukushima, autrefois victime d’un incident nucléaire !

Une culture sans l’apport de pesticides

Selon les spécialistes de Cheritel, l’expérience du « label Kôriyama » est très intéressante, surtout quand on sait que la culture des légumes correspondants à ce label se fait sans l’apport de pesticides. Les agriculteurs de la région n’utilisent que des engrais biologiques.

Ôtake Hideyo, le propriétaire de la ferme Nikkei de Kôriyama confirme cette donnée. Celui-ci se dit fier des légumes produites par ses plantations. Et il n’est pas le seul ! L’absence de pesticide est considérée comme une norme chez les agriculteurs souhaitant produire des légumes du « label Kôriyama ».

Les spécialistes de l’agriculture et de la biologie se réjouissent des résultats produits ces derniers. C’est bel et bien la preuve qu’une région autrefois victime d’une catastrophe d’une ampleur immense peut renaître de ses cendres et devenir autre chose qu’une zone isolée.

La question qui se pose aujourd’hui est la suivante : le modèle du « label Kôriyama » peut-il être reproduit dans d’autres zones de la planète ? A priori, rien ne semble empêcher la transposition de cette approche qui a très bien réussie au Japon dans d’autres pays. Néanmoins, un bras de fer va s’engager entre les partisans d’une culture sans pesticides et les producteurs de ces matières.

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