Le numerus apertus change-t-il vraiment quelque chose ?

Vous ne le savez peut-être pas, mais le numerus clausus est devenu numerus apertus, suscitant à l’occasion l’inquiétude des étudiants en PASS et en L.A.S, qui attendent toujours que soit publié le nombre de places pour entrer en deuxième année de santé cette année. Plus globalement, la question se pose quant au changement apporté par le numerus apertus, si tant est qu’il existe…

Pass : qu’est-ce qui change ?

Le Parcours d’accès spécifique santé désigne la première année d’études de médecine, maïeutique (sage-femme), orthodontie (dentaire), pharmacie et kinésithérapie. Le Pass, remplaçant du Paces, découle de la réforme des études de santé. A l’instar du Paces, les étudiants inscrits en Pass seront toujours soumis à un concours pour accéder à la deuxième année de médecine. La différence est que ce n’est plus le numerus clausus qui régule le quota d’admis, mais un numerus apertus. Autrement dit, chaque université définira le nombre d’étudiants sélectionnés pour la seconde année, en fonction des places disponibles dont elle dispose en relation avec l’ARS (Agence régionale de santé). Pour plus d’informations sur le sujet, n’hésitez pas à lire ce très bon article sur Europe Eduss et la reconnaissance des diplômes.

Numerus apertus : quels effets sur les déserts médicaux ?

Le numerus apertus n’aura pas vraiment d’effet sur les déserts médicaux, du moins pas tout de suite… Il faut en effet savoir que les effets de cette réforme ne se feront réellement ressentir que dans 14 ans, soit le délai moyen entre le début des études de médecine et l’installation effective des médecins. En France, il est évident qu’on manque cruellement de médecins, et c’est partant de ce constat que l’annonce de la suppression du numerus clausus et son remplacement par le numerus apertus a été accueillie favorablement. Cependant, il faut bien comprendre que, contrairement aux idées reçues, ce dernier ne permettra pas forcément de faire médecine plus facilement. Dans les faits, la loi vise à augmenter le nombre de médecins de 20%. En parallèle, les universités n’ont pas la capacité de tripler ou même de doubler leurs effectifs, pour des raisons évidentes de manque de places et de moyens. En bref, la sélection continuera à être dure…

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