Qu’est-ce que le Stealthing ?
Le consentement est un sujet qui n’a jamais été autant été mis en lumière. La parole est donnée aux victimes afin de dénoncer le viol et toute autre agression sexuelle. C’est notamment le cas d’une pratique qui fait malheureusement beaucoup parler d’elle : le Stealthing. Face aux terribles enjeux auxquels sont exposées les victimes, les acteurs, comme la mutuelle des étudiants, s’engagent et proposent des actions de prévention et de sensibilisation.
Le stealthing, une pratique sexuelle qui bafoue le consentement
Il est possible d’être consentant pour un acte sexuel et de ne pas l’être pour le faire sans préservatif. Le Stealthing (que l’on peut littéralement traduire par « discrètement » ou « furtivement ») consiste en effet à retirer délibérément un préservatif au cours d’un rapport sexuel sans avoir le consentement de son partenaire.
Il est ici important de rappeler que, selon le collectif féministe #NousToutes, 1 Française sur 3 déclare qu’un partenaire lui a déjà imposé un rapport sexuel non protégé. Du côté des Etats-Unis, 12 % des femmes âgées de 21 à 30 ans ont déjà vécu au moins une fois cette agression sexuelle. Car oui, le stealthing est une pratique qui est considérée dans certains pays comme une agression sexuelle.
Une agression sexuelle désormais condamnée dans plusieurs pays
Face au nombre de cas exponentiel de stealthing , des pays se sont mobilisés pour condamner cette pratique.
Ainsi, la Cour suprême du Canada a adopté une loi qui reconnaît le stealthing comme un crime sexuel. De même, la Californie est devenue le premier État américain à interdire et à punir cet acte. Le bureau du gouverneur a expliqué que « les victimes de “stealthing” pourront poursuivre en justice les auteurs. En adoptant cette loi, nous soulignons l’importance du consentement ».
Car le stealthing fait en effet pleinement écho à la notion de consentement et a de lourdes conséquences pour les victimes. Au-delà du traumatisme émotionnel et du sentiment de trahison ressenti, elles sont en effet exposées à de nombreuses infections sexuellement transmissibles ainsi qu’à une grossesse non désirée.
En France, la loi reste encore floue sur ce sujet. Mais les choses bougent et des personnes ont d’ores et déjà été condamnées en Angleterre, en Allemagne et en Suisse.