Le point sur l’insertion par l’activité économique (IAE)
L’idée selon laquelle le travail est au cœur du processus d’intégration sociale a commencé à germer au milieu des années 1960, date à laquelle les premières expériences d’insertion par le travail ont fait leur apparition. L’ambition était de favoriser l’autonomie des personnes, plutôt que l’assistance, notamment dans un contexte de chômage de masse, particulièrement chez les moins diplômés. C’est ainsi que l’insertion par le travail se fraye un chemin comme un moyen efficace de lutter contre l’exclusion sociale et professionnelle. C’est alors que les structures de l’IAE sont reconnues par l’Etat, via la loi de lutte contre les exclusions de 1998. Depuis, de nombreux autres textes (loi de cohésion sociale de 2005, loi RSA de 2008, décret du 21 février 2014) sont venus compléter la reconnaissance des structures de l’IAE et préciser les modalités de fonctionnement du dispositif. Le point sur le sujet avec Jean-Marc Borello, président du groupe SOS, activement impliqué en IAE.
Quel est le public concerné par le dispositif d’IAE ?
Le dispositif d’insertion par l’activité économique s’adresse principalement à des personnes sans emploi, durablement exclues du marché du travail, et qui rencontrent des difficultés sociales et / ou professionnelles. En étant admises à l’inscription dans un parcours d’insertion par l’activité économique, la personne va alors s’engager dans une dynamique de réinsertion sociale et professionnelle. Notons qu’il n’existe pas de critères administratifs préétablis pour accéder aux structures de l’IAE. Cela dit, l’orientation vers ces structures requiert l’obtention d’un agrément préalable à l’embauche délivré par Pôle Emploi. Valable pour une durée de 24 mois, cet agrément va ainsi permettre à la personne en difficulté d’insertion d’intégrer une SIAE (Structure d’Insertion par l’Activité Economique).
Quelles sont les modalités pour l’IAE ?
Il s’agit tout d’abord des contrats pour favoriser l’insertion professionnelle. En effet, les parcours d’insertion s’effectuent dans le cadre de l’emploi. En d’autres termes, les personnes en insertion sont salariées pendant toute la durée de leur parcours. Par ailleurs, il existe différents contrats, en fonction des catégories de structures de l’IAE. Ils ont cependant une caractéristique commune, qui est celle d’être limités dans le temps et renouvelables.
Dans le détail, le parcours d’insertion s’inscrit dans un temps limité, les objectifs à atteindre étant échelonnés sur une durée de 24 mois au maximum. Durant cette période, la personne peut bénéficier d’un accompagnement social et professionnel, qui permet la construction d’un projet professionnel par l’acquisition de compétences, la réalisation de bilans professionnels, des actions de formation et une aide à la recherche d’emploi. A terme, l’objectif est d’aider la personne à éliminer les principaux obstacles à sa progression professionnelle.
Quelles sont les structures concernées pat l’IAE ?
Il existe différents types de structures dans le secteur de l’IAE, notamment : les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), les entreprises d’insertion (EI), les associations intermédiaires (AI), les ateliers et chantiers d’insertion (ACI), les régies de quartier (RDO), et les Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ).