La SCPI en usufruit : un placement prometteur ?
Comment optimiser l’utilisation des excédents de trésorerie de votre entreprise, association, holding patrimoniale ou SCI ? Cette question se pose fréquemment pour de nombreux dirigeants qui cherchent à tirer parti de leurs liquidités excédentaires. Est-il préférable de les laisser simplement sur un compte courant (une solution facile et sans risque) ou de les placer de manière judicieuse ?
Avec la hausse des taux d’intérêt, les comptes à terme suscitent un regain d’intérêt, mais ils ne sont toujours pas la solution la plus rentable. Une alternative plus performante est la SCPI, notamment la SCPI en usufruit temporaire, qui s’adresse spécifiquement aux entreprises. Qu’est-ce qu’une SCPI ? Qu’est-ce que l’usufruit ? Qu’est-ce qu’une SCPI en usufruit temporaire et pourquoi est-ce intéressant d’y placer ses excédents ? La réponse avec Omnium Finance.
Qu’est-ce qu’une SCPI ?
La SCPI, abréviation de Société Civile de Placement Immobilier, est une entité qui gère un portefeuille d’actifs immobiliers destinés à la location. Ces actifs peuvent prendre la forme de bureaux, de locaux commerciaux, de biens résidentiels ou même d’infrastructures logistiques. Lorsqu’un investisseur acquiert des parts d’une SCPI, il devient copropriétaire d’une portion du patrimoine immobilier de celle-ci. Par conséquent, l’investisseur bénéficie des revenus locatifs générés par ces biens ainsi que de leur potentiel de valorisation dans le temps.
Qu’est-ce que l’usufruit ?
La propriété d’un bien peut être divisée en deux droits distincts, à savoir l’usufruit et la nue-propriété. Dans le contexte d’un bien immobilier, l’usufruit représente le droit de bénéficier des revenus générés par le bien, tels que les loyers, ainsi que le droit d’y résider. La nue-propriété, quant à elle, correspond au droit de disposer du bien, notamment en le vendant, en le conservant ou en le réaffectant. Lorsque ces deux droits sont réunis, on parle alors de pleine propriété.
Pour illustrer cette notion, imaginons un pommier démembré. Posséder l’usufruit du pommier signifie avoir le droit de récolter ses pommes et de construire une cabane pour y résider. En revanche, détenir la nue-propriété permet de couper l’arbre pour vendre son bois ou le céder à un voisin. En ayant la pleine propriété, on bénéficie à la fois de l’usufruit et de la nue-propriété.
Maintenant, appliquons cela à une SCPI. Détenir l’usufruit d’une SCPI signifie avoir le droit de percevoir les loyers générés par les actifs immobiliers détenus par la SCPI. Il convient de noter que dans la plupart des cas, il s’agit d’un usufruit temporaire, car ce droit est concédé pour une période prédéterminée, généralement comprise entre 3 et 20 ans.
Découvrez les avantages d’une SCPI avec usufruit temporaire
La SCPI en usufruit temporaire présente plusieurs avantages qui méritent d’être soulignés. Tout d’abord, le prix de l’usufruit est déterminé par chaque société de gestion, en pourcentage du prix de la part en pleine propriété, ce qui permet une certaine flexibilité.
Il est important de noter que l’usufruit est temporaire, ce qui signifie que l’usufruitier a le droit de percevoir les loyers pendant cette période spécifiée, tandis que le nue-propriétaire ne reçoit aucun revenu pendant cette période, malgré avoir payé une part plus importante de l’investissement. Toutefois, à la fin de la période d’usufruit, l’usufruitier perd tous ses droits sur le bien, y compris les loyers futurs et la valorisation éventuelle du parc immobilier.
Un avantage supplémentaire de l’usufruit est qu’il peut être amorti comptablement, ce qui permet à l’entreprise d’amortir le montant investi sur la durée de l’usufruit. Cela se traduit par une économie d’impôt sur les bénéfices.
Il convient de noter que seules les personnes morales peuvent amortir comptablement un actif, ce qui explique pourquoi elles sont généralement intéressées par l’usufruit d’une SCPI. Les personnes physiques, quant à elles, sont souvent intéressées par la nue-propriété d’une SCPI pour d’autres raisons fiscales.
Enfin, un bonus fiscal supplémentaire peut être obtenu en investissant dans des SCPI étrangères. Les biens immobiliers détenus par ces SCPI sont soumis à la fiscalité locale, ce qui permet d’éviter de payer l’impôt sur les sociétés françaises. Les conventions fiscales entre la France et les principaux pays européens et internationaux permettent également d’éviter une double imposition, ce qui se traduit par des économies d’impôts supplémentaires. En moyenne, les revenus tirés des loyers des SCPI implantées à l’étranger ne sont pas soumis à l’impôt sur les sociétés françaises, ce qui peut représenter une économie d’impôt de 6 points par rapport à la fiscalité française.