A quoi sert un cabinet de conseil en management ?
Vous avez tous forcément entendu parler de Capgemini, McKinsey, EY… autant de cabinets de conseil prestigieux qui proposent leurs services aux entreprises du monde entier, mais aussi aux gouvernements, moyennant des sommes souvent astronomiques. Mais à quoi servent-ils vraiment ? Quelle est la réelle valeur ajoutée d’un cabinet de conseil en management ? La réponse avec Edouard Coencas.
Un secteur qui pèse plus de 160 milliards de dollars !
Dans les rangs des cabinets de conseil, on distingue les petites structures, majoritaires soit dit en passant, des mastodontes du secteur tels que McKinsey, EY et Capgemini, pour ne citer qu’eux. Un secteur qui, aux dernières nouvelles, pèserait plus de 160 milliards de dollars dans le monde. En France, on compte près de 400 cabinets de conseil, des structures qui emploient près de 45 000 personnes sur un marché estimé à 8 milliards d’euros, à en croire les chiffres révélés par l’organisation patronale Syntec Conseil.
Mais qui sont les clients de ces cabinets ? Ce sont en majorité des grands groupes et des entreprises de taille intermédiaire, sans oublier les organismes d’Etat comme les services publics, les collectivités locales ou encore les ministères. Venons-en à présent à la question de l’utilité. Autrement dit : à quoi servent les cabinets de conseil en management ? Réponse de David Mahé, président de la commission Conseil en stratégie et management de Syntec : « Le client peut chercher une expertise qu’il n’a pas ou un regard extérieur pour l’accompagner sans une transformation liée à une technologie, une évolution de la concurrence ou de la société ». Par ailleurs, il faut garder à l’esprit que, comme en médecine, certains cabinets de conseil sont spécialisés dans un secteur précis, alors que d’autres sont plutôt généralistes.
Des pratiques et un jargon commun
Qu’ils soient spécialisés ou généralistes, il convient de noter que les cabinets de conseil ont des pratiques et un jargon communs. En outre, ils opèrent tous selon un triptyque prédéfini : réflexion, analyse et proposition. A ce propos, une associée senior chez un cabinet de conseil réputé de la place explique : « Le client nous demande comment nous aborderions tel sujet et nous formulons une proposition. On prend le temps d’acquérir une bonne compréhension du problème et des enjeux. Cette partie cruciale est hélas peu valorisée, voire n’existe plus, car certains services des achats ne valorisent que la marque du cabinet et le prix ».
Justement, en parlant de tarifs, il faut savoir que ceux-ci varient ostensiblement en fonction de l’expérience du consultant affecté à la mission, mais aussi en fonction du client : « ça commence à 700 euros par jour et par consultant. Si c’est un manager ou un senior, ça monte jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour un partner ». Dès validation de la proposition du cabinet, les consultants se mettent immédiatement au travail, en commençant par définir le sujet et le périmètre d’intervention. S’ensuit l’organisation des entretiens et des ateliers, le but étant d’aboutir à des recommandations.