Le modèle de Lasswell
Faire le bon choix de sa méthode de communication est essentiel que vous soyez une entreprise ou un particulier. De la méthode de communication employée peut dépendre l’efficacité de l’action de communication. En effet, l’information finale qui sera retenue par le destinataire différera parfois du message initial lancé par le communiquant.
C’est pour cela que, depuis des décennies, des experts en communication se sont penchés sur ce problème. Face aux nombreux canaux disponibles sur le marché, les stratégies utilisées n’ont pas toujours la même portée ni la même efficacité. Afin d’y remédier, le modèle de Lasswell s’avère être une excellente alternative pour la diffusion de masse.
Voici tout ce qu’il faut retenir à propos de ce modèle qui permet d’avoir une vue d’ensemble lorsqu’il s’agit d’évaluer une action de communication.
Quelles sont les caractéristiques du modèle de communication Lasswell ?
Le modèle de Lasswell est un système de communication de type linéaire qui s’adresse particulièrement à la diffusion de masse. Il s’agit de l’un des dispositifs les plus importants du genre. Inventé par le théoricien Harold D. Lasswell (1902-1978), ce concept se base sur l’analyse du rôle des mass médias dans la communication à travers 5 grands piliers.
Qui ?
Le modèle de Lasswell a été pensé vers les années 1940. Pour ce faire, le théoricien s’est penché sur les principaux moyens de diffusion de message du moment, c’est-à-dire la télévision et la radio. Ainsi, il a émis que pour avoir un contrôle total de son information, il est essentiel de savoir qui est l’expéditeur ou la source du message.
Bien évidemment, cela peut être une personne physique, une entreprise ou une station médiatique. Chaque source présente des caractéristiques qui lui sont propres. En posant la question “qui’, il est possible de faire une analyse du pouvoir de l’expéditeur via le message publié.
Dit quoi ?
Ce deuxième pilier se penche principalement sur le contenu du message. La question examine la façon dont les récepteurs perçoivent l’information diffusée. Cette dernière peut chercher à répondre aux besoins des consommateurs ou à influencer leur manière de penser. Cela inclut les messages explicites et les arrières-pensées en tout genre.
Il faut cependant noter que l’augmentation des canaux médiatiques rend cette tâche difficile de nos jours. Cela augmente le nombre de récepteurs, mais conduit aussi à un accroissement ou multiplication des sources. En conséquence, cela peut engendrer une modification du message originel. C’est le cas notamment des cas de fausses nouvelles ou fake news qui se propagent souvent aujourd’hui.
Dans quel canal ?
Ce troisième pilier du modèle de Lasswell permet de définir le type de canal utilisé par le communicateur pour diffuser son message. L’objectif de cette phase est de savoir correctement quel média faut-il privilégier pour assurer une communication de masse. Du temps de Lasswell, cela correspondait évidemment au journal, à la télévision et à la radio.
De nos jours, plusieurs canaux de communication sont désormais disponibles. L’émetteur a le choix entre plusieurs outils comme la publicité en 4×3, les SMS, les podcasts, les livres, les blogs, les médias classiques. Les réseaux sociaux figurent également comme des supports indispensables pour la diffusion globale.
A qui ?
En communication, il est impératif de savoir à qui nous parlons. Avant d’émettre une quelconque stratégie, il faut identifier le récepteur de son message. Aujourd’hui, il faut évidemment prendre en compte l’évolution de la technologie moderne. Les moyens de communication sont nombreux ce qui diversifie le profil du public visé.
Pour faciliter cette tâche, il convient de vérifier les caractéristiques du destinataire. Cela correspond notamment à des éléments comme l’âge, la localisation, le statut social et le comportement par exemple. Ces renseignements sont généralement utiles dans le cadre d’une campagne marketing.
Avec quel effet ?
L’objectif principal de la communication est d’attirer l’attention du public cible sur un sujet déterminé. Toutefois, la finalité du message change en fonction de l’identité du communicateur. Pour une entreprise ou une organisation à but lucratif, l’objectif est bien entendu de pousser les récepteurs à la consommation.
L’analyse de l’effet de l’information sur le public doit néanmoins se faire avant le début du processus de communication. Cela permet d’affiner sa stratégie et d’éviter les éventuelles incompréhensions ou appréhensions par rapport au sujet. Il convient aussi d’effectuer cette étape en fin de campagne en guise de feedback.
Quels sont les inconvénients du modèle de communication de Lasswell ?
L’analyse de la communication par Lasswell a vu le jour dans les années 1940. L’étude s’est basée sur la propagande médiatique des pays et des entreprises. A cette époque, seuls les gens aisés pouvaient profiter de la radio ou de la télévision. Cela a toutefois permis de déterminer les trois fonctions sociales de la communication.
Tout d’abord, la communication permet d’effectuer une surveillance de tout ce qui se passe dans la société. Celle-ci peut aussi faire une analyse des événements locaux, nationaux et internationaux pour faciliter la compréhension de la situation. Enfin, elle transmet les valeurs sociales aux récepteurs tout en permettant aux générations futures de comprendre le passé.
Les avantages du modèle de Lasswell
Bien que la théorie de Lasswell date de 1940, elle continue de faire ses preuves à présent en matière de communication de masse. Cette méthode s’applique correctement dans le cadre de la communication interpersonnelle et de groupe. Elle arrive à s’adapter au fil du temps et aux évolutions technologiques.
Le modèle de Lasswell s’accorde également avec tous les types de communication existants. Le concept ne tient pas forcément compte de l’identité de l’expéditeur, du destinataire, du contenu du message ni du support utilisé. Le système reste efficace auprès des spécialistes en raison de sa simplicité.
Les inconvénients du modèle Lasswell
Le modèle de communication Lasswell est certes intemporel, mais ne tient pas vraiment compte de l’avis du récepteur. Cela montre ainsi une défaillance au niveau de l’efficacité de la transmission du message. Aujourd’hui, l’émetteur doit désormais répondre aux requêtes et questions du public pour garantir le succès de sa communication. Et, à l’époque du web 2.0 où tout le monde donne son avis et où ceux-ci font et défont les réputations des grandes marques, prendre en compte les retours des récepteurs s’avère crucial. Ce pilier là manque cruellement au modèle de Lasswell.
Dans cette même approche, le problème au niveau de l’identification du public cible n’est également pas à jour. Le modèle de Lasswell ne tient pas comme de l’individu et n’étudie pas réellement le profil des destinataires. Les informations recueillies par la méthode sont trop basiques et générales pour avoir un ciblage plus puissant.