La consommation d’alcool en milieu étudiant
85 % des étudiants déclarent consommer de l’alcool. Si ce chiffre peut sembler sans importance, il faut tout de même souligner que près de 29 % des interrogés estiment avoir une certaine addiction… L’alcool chez les étudiants revêt plusieurs dimensions (plaisir, lien social, stress…) mais reste dans tous les cas dangereux. C’est pourquoi l’ensemble des acteurs, à l’image de la LMDE, s’engagent et mettent en place des actions de prévention et de sensibilisation.
Pourquoi les étudiants se tournent-ils vers l’alcool ?
L’alcool joue un rôle dans la vie des étudiants qui cherchent avant tout son effet psychotrope afin de vaincre leur timidité lors de soirées (il a alors une fonction sociale) ou encore pour faire face à un stress intense.
Mais si un verre peut sembler anodin et sans conséquence, le risque d’addiction est toutefois bien réel. Les professionnels constatent en outre une autre tendance : le « binge-drinking ». Elle consiste à boire en grande quantité et en très peu de temps, ce qui entraîne une augmentation du seuil de tolérance à l’alcool.
Mais il faut savoir que le corps réagit différemment à l’alcool lorsque l’on est jeune par rapport à l’âge adulte. En effet, il est alors plus léger et encore en pleine phase de croissance. Le foie est ainsi plus petit et l’alcool reste ainsi plus longtemps dans le corps car il est plus lentement assimilé. De même, le cerveau poursuit son développement jusqu’à l’âge de 23-24 ans. Boire trop jeune peut ainsi entraîner des dommages graves et irréparables.
Les risques de la consommation d’alcool chez les jeunes
Comme nous l’avons vu précédemment, l’un des premiers risques d’une consommation régulière et/ou accrue d’alcool par les étudiants est les perturbations sur le cerveau, aussi bien aussi bien au niveau de la mémorisation que de la concentration : troubles de la mémoire, problèmes d’orientation dans l’espace, dysfonctionnements de raisonnement ou d’organisation… Les résultats scolaires peuvent rapidement tomber en chute libre.
Le foie est bien évidemment lui aussi impacté par l’alcool dont la consommation peut favoriser l’apparition de pathologies hépatiques et gastriques. Et boire de manière précoce peut avoir bien d’autres impacts :
- déséquilibre hormonal ;
- troubles du développement sexuel ;
- perte de réflexes (qui augmentent le risque d’accident) ;
- comportements agressifs ;
- etc.
Consommer de l’alcool en tant que jeune est un facteur qui augmente les risques de problèmes de santé graves et parfois irréversibles. D’où l’importance de sensibiliser les jeunes afin qu’ils sachent à quoi ils sont réellement exposés au-delà d’un simple verre convivial.