L’impact du confinement sur l’environnement
Le monde a récemment connu une situation exceptionnelle : plus de 4 milliards de personnes se sont retrouvées confinées, et l’activité industrielle a été fortement ralentie durant cette période. Résultat : une nette diminution de la pollution mise en lumière par des images satellites de la NASA (National Aeronautics and Space Administration) et de l’ESA (European Space Agency). Life ONG donne son avis sur la question et revient dans cet article sur ce phénomène.
Une parenthèse environnementale mondiale
La Covid-19 a permis à la planète de souffler : comme nous l’explique Life-ONG, l’arrêt d’une grande partie de l’activité mondiale a eu des répercussions positives sur l’environnement. En effet, après la Chine, l’Europe (notamment l’Espagne, l’Italie et la France) a enregistré une nette diminution de la pollution atmosphérique. La chute du nombre de déplacements pendulaires, notamment les trajets domicile-travail, a également contribué à ce phénomène.
Le satellite Copernicus Sentinel-5P a ainsi pu enregistrer une chute notable de la pollution atmosphérique, avec entre autres les émissions de dioxyde d’azote, au-dessus de l’Italie. L’ESA explique que « cette diminution est particulièrement visible dans le nord de l’Italie, ce qui coïncide avec le confinement national mis en place afin de prévenir la progression du coronavirus ». C’est également le cas dans les grandes villes européennes, à l’instar de Madrid ou encore Paris, qui ont en moyenne connu 35% de baisse de leurs activités économiques.
Focus sur la région Ile-de-France
AirParif, l’association de surveillance de la qualité de l’air sur l’Ile-de-France, a de son côté analysé la qualité de l’air de cette région. Il est ainsi apparu que le niveau de pollution était 30% moindre que les niveaux habituellement enregistrés hors confinement, et ce, malgré une augmentation du chauffage résidentiel ! L’organisme a expliqué cette amélioration de la qualité de l’air de l’agglomération parisienne par « une baisse des émissions de plus de 60% pour les oxydes d’azote. Autre bonne nouvelle, cette baisse des polluants de l’air s’accompagne d’une baisse du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre, soulignant les liens entre ces deux problématiques et le co-bénéfice pour le climat de toute amélioration de la qualité de l’air ».
Outre la diminution des activités, c’est également la forte baisse du trafic routier et aérien qui a également joué un rôle majeur dans cette amélioration de la qualité de l’air. AirParif précise enfin qu’ « en 40 ans de mesure d’Airparif, cette situation sur les stations trafic ne s’est jamais produite de manière aussi importante et sur autant de stations ».
Existe-t-il un lien entre la pollution de l’air et la Covid-19 ?
Des études sont par ailleurs actuellement menées pour analyser le rôle de la pollution de l’air comme facteur aggravant de risque sur la Covid-19. Il faut en effet rappeler que la pollution a un impact sur les voies respiratoires qu’elle fragilise en les rendant plus vulnérables. AirParif ajoute ainsi qu’ « une exposition chronique à la pollution de l’air, qui peut être à l’origine de nombreuses affections (inflammation des voies respiratoires, hypertension, diabètes…), est considérée comme facteur aggravant des impacts lors de la contagion par la Covid-19 ».