L’histoire du trapèze volant
Une barre suspendue entre deux cordes… L’agrès du trapèze volant est d’une simplicité extrême. Il permet pourtant de réaliser des figures époustouflantes qui tiennent toujours les spectateurs en haleine ! Cette discipline aérienne, comme le rappelle Yoann Bourgeois, peut être pratiquée seul ou à plusieurs avec des trapèzes de différentes formes (trapèze au portique, trapèze en croix, trapèze volant double, trapèze au porteur…). Nous vous proposons de découvrir plus en détail l’histoire du trapèze volant dans l’univers du cirque.
La naissance du trapèze volant en France et son rayonnement à l’international
On doit l’invention du trapèze volant au toulousain Jules Léotard qui a voltigé pour la première fois au Cirque d’Hiver de Paris, le 12 novembre 1859. Son numéro rencontre alors un succès fulgurant, plaçant la voltige aérienne parmi les numéros incontournables des arts du cirque. La renommée et le talent de Léotard dépassent les frontières et génèrent de nombreuses vocations.
La recherche de l’exploit et la prise de risque font en effet sensation, tant auprès du public que des artistes. La France se démarque au cours de la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle pour ses incroyables numéros de voltige, notamment ceux réalisés par Edmond Rainat qui est l’un des premiers voltigeurs à réaliser un double saut périlleux de « bâton à bâton ». C’est à cette époque que la voltige « au porteur » s’impose.
Toutefois, d’autres écoles tirent également leur épingle du jeu à travers le monde, comme au Mexique avec Alfredo Codona, le premier voltigeur à exécuter continuellement le triple saut périlleux, ou encore plus récemment avec Miguel Vasquez qui est le premier à avoir réussi en 1982 le quadruple saut périlleux en public.
On peut également évoquer l’école sud-africaine, qui s’est démarquée dans les années 1970 pour la vitesse d’exécution de ses troupes, ainsi que l’école soviétique qui est à l’origine de ballets aériens chorégraphiés.
L’évolution du trapèze volant
Au cours de la fin du XXe siècle, le trapèze volant a connu un profond virage. En effet, on le retrouve toujours sous sa forme traditionnelle avec ses suspens et ses exploits (comme avec les voltigeurs latino-américains) mais aussi sous une nouvelle forme de ballet aérien. La voltige aérienne, notamment celle pratiquée par les Nord-Coréennes, propose des combinaisons évolutives. Les voltigeuses ne s’élancent ici plus dans les airs mais sont propulsées.
Ces deux approches sont parfaitement complémentaires, permettant d’offrir aux spectateurs des numéros périlleux caractérisés par une pureté académique ainsi que, dans le même temps, des évolutions acrobatiques extraordinaires.